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197 - JUILLET/DECEMBRE 2012 - AKTION REINHARDT - La destruction des Juifs de Pologne 1942-1943 (Bulletin de Le monde juif) / Georges Bensoussan
[n° ou bulletin]
Titre : 197 - JUILLET/DECEMBRE 2012 - AKTION REINHARDT - La destruction des Juifs de Pologne 1942-1943 : La destruction des Juifs de Pologne 1942-1943 Titre original : AKTION REINHARDT Type de document : texte imprimé Auteurs : Georges Bensoussan, Auteur Année de publication : 2012 Langues : Français (fre) Index. décimale : 940.531 7 Camps de concentration et autres camps durant la Guerre mondiale de 1939-1945 (camps d'internement) Note de contenu : Le Monde Juif est une revue qui a été publiée sous la direction d'André Wormser, avec Georges Bensoussan en tant que rédacteur en chef. Elle est connue pour son engagement à documenter l'histoire des Juifs, en particulier en ce qui concerne la Shoah.
La Revue d'Histoire de la Shoah, quant à elle, est un périodique européen dédié à l'étude de la destruction des Juifs d'Europe. Elle propose des analyses historiographiques et des recherches sur divers aspects de la Shoah, y compris des sujets comme l'Aktion Reinhardt, qui fait référence à l'opération nazie de mise à mort des Juifs en Pologne entre 1942 et 1943. Cette opération a été marquée par l'utilisation de camps d'extermination tels que Treblinka, Sobibor et Belzec.
Georges Bensoussan a contribué à plusieurs numéros de la Revue d'Histoire de la Shoah, abordant des thèmes variés liés à l'histoire juive et à la Shoah, y compris des analyses sur les événements tragiques en Pologne durant cette période.
Des informations manquent sur la manière précise dont Bensoussan a traité le sujet de l'Aktion Reinhardt dans ses publications.[n° ou bulletin] 197 - JUILLET/DECEMBRE 2012 - AKTION REINHARDT - La destruction des Juifs de Pologne 1942-1943 = AKTION REINHARDT : La destruction des Juifs de Pologne 1942-1943 [texte imprimé] / Georges Bensoussan, Auteur . - 2012.
Langues : Français (fre)
Index. décimale : 940.531 7 Camps de concentration et autres camps durant la Guerre mondiale de 1939-1945 (camps d'internement) Note de contenu : Le Monde Juif est une revue qui a été publiée sous la direction d'André Wormser, avec Georges Bensoussan en tant que rédacteur en chef. Elle est connue pour son engagement à documenter l'histoire des Juifs, en particulier en ce qui concerne la Shoah.
La Revue d'Histoire de la Shoah, quant à elle, est un périodique européen dédié à l'étude de la destruction des Juifs d'Europe. Elle propose des analyses historiographiques et des recherches sur divers aspects de la Shoah, y compris des sujets comme l'Aktion Reinhardt, qui fait référence à l'opération nazie de mise à mort des Juifs en Pologne entre 1942 et 1943. Cette opération a été marquée par l'utilisation de camps d'extermination tels que Treblinka, Sobibor et Belzec.
Georges Bensoussan a contribué à plusieurs numéros de la Revue d'Histoire de la Shoah, abordant des thèmes variés liés à l'histoire juive et à la Shoah, y compris des analyses sur les événements tragiques en Pologne durant cette période.
Des informations manquent sur la manière précise dont Bensoussan a traité le sujet de l'Aktion Reinhardt dans ses publications.Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 2023112692 940.53 BEN Livre HISTOIRE Seconde guerre mondiale Disponible Auschwitz en Angleterre / Mavis Millicent Hill
Titre : Auschwitz en Angleterre : l'affaire Dering... Type de document : texte imprimé Auteurs : Mavis Millicent Hill, Auteur ; Leon Norman Williams, Auteur ; Magdeleine Paz, Traducteur Editeur : Paris : Calmann-Lévy Année de publication : 1971 Collection : Diaspora num. 3 Importance : 1 vol. (335 p.) Format : 21 cm Prix : 23 F Note générale : Diaspora. _ Contient des extraits du compte rendu du procès Dering-Uris, intenté devant la Haute Cour de justice, Londres, 13 avril-6 mai 1964. _ Index Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) Mots-clés : affaire Dering déportation expériences médicales nazisme procès Index. décimale : 940.531 7 Camps de concentration et autres camps durant la Guerre mondiale de 1939-1945 (camps d'internement) Résumé : Déporté à Auschwitz, un médecin polonais accepte de collaborer aux « expériences médicales » organisées par les médecins SS sur les Juifs : il opère, dans des conditions atroces, des hommes et des femmes stérilisés aux rayons X.
Vingt ans plus tard, le voici devant un tribunal, face à ses victimes. Mais il n'est pas l'accusé. A Londres, où se déroule le procès, cet homme a intenté une action en diffamation contre l'auteur et l'éditeur d'un livre célèbre qui aurait « déformé » la réalité.
Malgré lui, malgré le juge, c'est bien en un sens le procès du médecin qui s'ouvre : des survivants viennent déposer, reconnaissent le Dr Dering et l'accablent. Témoin muet, mais implacable,. le registre du camp contient les mentions inscrites par lui
Une ancienne déportée, médecin, elle aussi, explique comment elle a refusé d'obéir aux ordres des SS.
Dans cet étrange procès, le bourreau se présente en victime, et les victimes se veulent anonymes. Voici présentée par deux avocats anglais l'« affaire Dering », document essentiel du point de vue historique, psycho- logique et juridique.Auschwitz en Angleterre : l'affaire Dering... [texte imprimé] / Mavis Millicent Hill, Auteur ; Leon Norman Williams, Auteur ; Magdeleine Paz, Traducteur . - Paris : Calmann-Lévy, 1971 . - 1 vol. (335 p.) ; 21 cm. - (Diaspora; 3) .
23 F
Diaspora. _ Contient des extraits du compte rendu du procès Dering-Uris, intenté devant la Haute Cour de justice, Londres, 13 avril-6 mai 1964. _ Index
Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng)
Mots-clés : affaire Dering déportation expériences médicales nazisme procès Index. décimale : 940.531 7 Camps de concentration et autres camps durant la Guerre mondiale de 1939-1945 (camps d'internement) Résumé : Déporté à Auschwitz, un médecin polonais accepte de collaborer aux « expériences médicales » organisées par les médecins SS sur les Juifs : il opère, dans des conditions atroces, des hommes et des femmes stérilisés aux rayons X.
Vingt ans plus tard, le voici devant un tribunal, face à ses victimes. Mais il n'est pas l'accusé. A Londres, où se déroule le procès, cet homme a intenté une action en diffamation contre l'auteur et l'éditeur d'un livre célèbre qui aurait « déformé » la réalité.
Malgré lui, malgré le juge, c'est bien en un sens le procès du médecin qui s'ouvre : des survivants viennent déposer, reconnaissent le Dr Dering et l'accablent. Témoin muet, mais implacable,. le registre du camp contient les mentions inscrites par lui
Une ancienne déportée, médecin, elle aussi, explique comment elle a refusé d'obéir aux ordres des SS.
Dans cet étrange procès, le bourreau se présente en victime, et les victimes se veulent anonymes. Voici présentée par deux avocats anglais l'« affaire Dering », document essentiel du point de vue historique, psycho- logique et juridique.Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 2023112599 940.531 7 HIL Livre HISTOIRE Seconde guerre mondiale Disponible L'Insurrection du ghetto de Varsovie / Michał Maksymilian Borwicz
Titre : L'Insurrection du ghetto de Varsovie : présentée par Michel Borwicz Type de document : texte imprimé Auteurs : Michał Maksymilian Borwicz, Auteur Editeur : [Paris,] : R. Julliard Année de publication : 1966 Importance : 255 p. Présentation : ill. en noir et blanc Format : 18 cm Prix : 5,82 F Note générale : Archives. 26 Langues : Français (fre) Mots-clés : ghetto de Varsovie insurrection du ghetto juifs Pologne Index. décimale : 940.531 7 Camps de concentration et autres camps durant la Guerre mondiale de 1939-1945 (camps d'internement) Résumé : Plus éloquentes que tous les romans, plus émouvantes que tous les poèmes, ces archives déterrées des ruines : trésors de l'institut de Jérusalem et des Ministères de Varsovie qui racontaient ces soixante-trois jours... L'Insurrection du ghetto de Varsovie : présentée par Michel Borwicz [texte imprimé] / Michał Maksymilian Borwicz, Auteur . - [Paris,] : R. Julliard, 1966 . - 255 p. : ill. en noir et blanc ; 18 cm.
5,82 F
Archives. 26
Langues : Français (fre)
Mots-clés : ghetto de Varsovie insurrection du ghetto juifs Pologne Index. décimale : 940.531 7 Camps de concentration et autres camps durant la Guerre mondiale de 1939-1945 (camps d'internement) Résumé : Plus éloquentes que tous les romans, plus émouvantes que tous les poèmes, ces archives déterrées des ruines : trésors de l'institut de Jérusalem et des Ministères de Varsovie qui racontaient ces soixante-trois jours... Exemplaires(1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 2023111504 940.531 7 BOR Livre HISTOIRE Seconde guerre mondiale Exclu du prêt Je me suis évadé d'Auschwitz / Rudolf Vrba
Titre : Je me suis évadé d'Auschwitz Type de document : texte imprimé Auteurs : Rudolf Vrba, Auteur ; Alan Bestic, Auteur ; Jenny Plocki, Auteur ; Lili Slyper, Auteur Editeur : Paris : Ramsay Année de publication : 2001 Importance : 399 p. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-84114-569-0 Prix : 22 EUR Note générale : traduit de l'anglais par Jenny Plocki et Lili Slyper. Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) Mots-clés : Auschwitz (Camps de concentration) Guerre mondiale (1939-1945) mouvements de résistance juifs récits personnels juifs Index. décimale : 940.531 7 Camps de concentration et autres camps durant la Guerre mondiale de 1939-1945 (camps d'internement) Résumé : Le 14 avril 1944, deux jeunes gens, Rudolf Vrba et Fred Wetzler se sont évadés d'Auschwitz. Ils n'ont qu'une hâte : témoigner. Il faut faire vite. Le 25 avril leur "Rapport sur les camps de concentration d'Auschwitz-Birkenau-Maïdaned" est transmis au chef de la communauté juive de Hongrie, puis au Pape, à Roosevelt, à Churchill. On sait la suite : en Hongrie, sur un million de juifs, quatre cent mille seront assassinés. Le monde libre a tardé à réagir. Vrba fut interné en juin 1942. Affecté au Sonderkommando (Service des biens confisqués), il devient ensuite secrétaire du Camp de la Quarantaine. Où qu'il soit, Vrba note, répertorie, enquête, démonte la mécanique nazie. "Je me suis évadé d'Auschwitz" nous apporte un éclairage nouveau sur ce que fut la réalité du camp. Sur des faits peu connus, par exemple la tentative d'insurrection du camp. Sur la capacité des hommes à résister. Je me suis évadé d'Auschwitz [texte imprimé] / Rudolf Vrba, Auteur ; Alan Bestic, Auteur ; Jenny Plocki, Auteur ; Lili Slyper, Auteur . - Paris : Ramsay, 2001 . - 399 p. ; 24 cm.
ISBN : 978-2-84114-569-0 : 22 EUR
traduit de l'anglais par Jenny Plocki et Lili Slyper.
Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng)
Mots-clés : Auschwitz (Camps de concentration) Guerre mondiale (1939-1945) mouvements de résistance juifs récits personnels juifs Index. décimale : 940.531 7 Camps de concentration et autres camps durant la Guerre mondiale de 1939-1945 (camps d'internement) Résumé : Le 14 avril 1944, deux jeunes gens, Rudolf Vrba et Fred Wetzler se sont évadés d'Auschwitz. Ils n'ont qu'une hâte : témoigner. Il faut faire vite. Le 25 avril leur "Rapport sur les camps de concentration d'Auschwitz-Birkenau-Maïdaned" est transmis au chef de la communauté juive de Hongrie, puis au Pape, à Roosevelt, à Churchill. On sait la suite : en Hongrie, sur un million de juifs, quatre cent mille seront assassinés. Le monde libre a tardé à réagir. Vrba fut interné en juin 1942. Affecté au Sonderkommando (Service des biens confisqués), il devient ensuite secrétaire du Camp de la Quarantaine. Où qu'il soit, Vrba note, répertorie, enquête, démonte la mécanique nazie. "Je me suis évadé d'Auschwitz" nous apporte un éclairage nouveau sur ce que fut la réalité du camp. Sur des faits peu connus, par exemple la tentative d'insurrection du camp. Sur la capacité des hommes à résister. Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 2023111617 940.531 7 VRB Livre HISTOIRE Seconde guerre mondiale Disponible Les matricules tatoués des camps d’Auschwitz-Birkenau / Gilles Cohen
Titre : Les matricules tatoués des camps d’Auschwitz-Birkenau Type de document : texte imprimé Auteurs : Gilles Cohen, Auteur Editeur : les fils et filles des déportés juifs de France Année de publication : 1992 Importance : non paginé Présentation : ill. en noir et blanc Langues : Français (fre) Mots-clés : Auschwitz (Camps de concentration) Birkenau (Camps de concentration) matricules tatouées (Shoah) Shoah Guerre mondiale (1939-1945) juifs Index. décimale : 940.531 7 Camps de concentration et autres camps durant la Guerre mondiale de 1939-1945 (camps d'internement) Résumé : NOTE DE L'EDITEUR
Quand Gilles Cohen est venu me demander de publier son ouvrage sur les matricules à Auschwitz, il connaissait mon intérêt pour le problème, puisque, dans "Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France", j'avais établi, convoi par convoi, la liste des matricules attribués aux déportés de France. Mais, plus profond encore en moi, restait vivace le souvenir de la quête que j'avais menée, vingt-cinq ans auparavant, pour retrouver quel avait été le matricule de mon père.
C'était en février 1965. J'étais entré pour la première fois de ma vie dans le monument du Mémorial du Martyr Juif Inconnu, à Paris, rue Geoffroy l'Asnier; un édifice dont j'avais vu poser la première pierre en 1953 et à l'inauguration duquel j'avais assisté en 1956. Le précieux Centre de Documentation Juive Contemporaine est installé au sein de ce Mémorial. Je voulais reconstituer la dernière étape du martyre subi par mon père, arrêté à Nice, le 30 septembre 1943.
Je savais par des témoignages, qu'arrivé à Auschwitz, il avait assommé un kapo qui l'avait frappé et qu'il avait été en représailles envoyé à la mine de Furstengrübbe, où, en moyenne, les hommes devenaient inaptes au travail après six semaines et étaient alors renvoyés aux SS, qui les éliminaient. Je savais aussi par un autre témoin qu'il avait duré à Furstengrübbe jusqu'en été 1944, soit pendant neuf mois, et que, la dernière fois qu'il avait été vu vivant, c'était dans un état de faiblesse extrême en août 1944 à l'infirmerie de Monowitz. Ce numéro matricule devait faire partie de lui intimement, sur sa peau et dans son âme. Combien de fois avait-il dû le répéter à l'appel ou devant un SS ! Combien devait-il haïr ce nombre et avoir pourtant avec lui une relation unique puisque ce nombre n'appartenait qu'à lui, et que lui aussi appartenait à ce nombre. Je ressentais l'ignorance de ce matricule comme une négligence coupable de ma part.
Parti seul pour Auschwitz, j'ai constaté aux archives du Musée d'Etat que les historiens polonais avaient enregistré par erreur l'arrivée de deux convois de Drancy le 30 et le 31 octobre 1943. Selon leurs recherches, 103 femmes et 12 hommes avaient été sélectionnés pour le travail le 30 octobre et le lendemain 272 hommes avaient été sélectionnés à leur tour, arrivés par un autre convoi de Drancy. Je fus en mesure de démontrer que la sélection avait été opérée en deux temps pour ce même convoi du 28 octobre. Ainsi fut réparée une erreur qui était grave puisqu'elle ajoutait un convoi de plus à une liste déjà trop longue.
Quant au matricule de mon père, je me suis acharné à le retrouver et j'y suis finalement parvenu : il s'agissait du numéro 159683. Désormais, il fait partie de ma mémoire, comme si mon père, à travers le temps, me transmettait un message. Cette expérience ainsi que le choc d'une confrontation solitaire par moins 20 C avec le destin juif sur la rampe de Birkenau ont certainement provoqué en moi le déclic qui, bientôt, m'a projeté dans l'action militante et dans la publication d'ouvrages précis sur la Shoah.
Sur Auschwitz, plus particulièrement, après le "Mémorial" de France et celui de Belgique, j'ai retrouvé et publié '"L'Album d'Auschwitz", puis "David Olère, un peintre au Sonderkommando", David Olère, qui ne se représentait jamais dans ses dessins ou dans ses toiles sans son matricule 106144 à son avant-bras gauche. J'ai participé aussi à l'ouvre de Jean-Claude Pressac que j'ai éditée : "The Gaz Chambers at Auschwitz, Technique and Operation". C'est pourquoi je n'ai pas hésité à prendre la responsabilité de publier l'ouvrage de Gilles Cohen.
Ce jeune homme fait partie, en effet, de la troisième génération, celle qui assure le relais de la mémoire vers l'avenir. De sa propre initiative, il a délimité un sujet important et l'a traité avec sérieux, talent et créativité. Dès le début, je l'ai encouragé dans cette voie, et le résultat est une contribution très positive dans un domaine peu traité jusqu'ici (sauf par le regretté Tadeusz Iwaszko, chef des Archives à Auschwitz),
Les Nazis ont voulu déshumaniser les déportés qu'ils épargnaient un temps pour exploiter leur force de travail. Remplacer leur nom par des matricules facilitait leur tâche et correspondait au mépris dont ils n'avaient cessé d'accabler les Juifs. Ne leur avaient-il pas déjà imposé avant la guerre, dans l'Allemagne hitlérienne, de n'utiliser que les prénoms Israël et Sarah ? Dans l'univers concentrationnaire exterminateur, les Nazis ont détruit immédiatement les papiers personnels des Juifs à leur arrivée au camp avant de gazer et de bruler presque aussitôt la grande majorité des arrivants. Ceux-là étaient transformés en cendre; quant aux sélectionnés, ils
étaient transformés en matricules. Ils perdaient leur identité remplacée par ce matricule imprimé non sur du papier mais dans la chair. N'être plus qu'un numéro avant de disparaitre en cendres éparpillées.
A la volonté des Nazis de destruction et d'anéantissement du peuple juif, nous, Juifs, opposons notre volonté de mémoire juive précise et intransigeante. L'ouvrage de Gilles Cohen s'inscrit dans cette tradition. Attaché, comme je le suis, à l'importance de l'image, du dessin et de la photographie dans l'histoire de la Shoah (L'Album d'Auschwitz, L'Album du Struthof, David Olère, 1941 - Préludes à la Solution finale), le travail de Gilles Cohen m'est apparu essentiel, car il s'ajoute à un remarquable travail d'enquêteur parmi les déportés et parmi les documents susceptibles de faire savoir comment furent établis les matricules et comment ils furent tatoués sur les victimes. Photographiés par Gilles Cohen, les bras tatoués des déportés survivants ont, plus encore peut-être que leurs visages vieillis, le pouvoir d'exprimer l'horreur des camps et l'implacable inhumanité à laquelle fut soumis le peuple juif en Europe, il y a un demi-siècle.Les matricules tatoués des camps d’Auschwitz-Birkenau [texte imprimé] / Gilles Cohen, Auteur . - les fils et filles des déportés juifs de France, 1992 . - non paginé : ill. en noir et blanc.
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Auschwitz (Camps de concentration) Birkenau (Camps de concentration) matricules tatouées (Shoah) Shoah Guerre mondiale (1939-1945) juifs Index. décimale : 940.531 7 Camps de concentration et autres camps durant la Guerre mondiale de 1939-1945 (camps d'internement) Résumé : NOTE DE L'EDITEUR
Quand Gilles Cohen est venu me demander de publier son ouvrage sur les matricules à Auschwitz, il connaissait mon intérêt pour le problème, puisque, dans "Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France", j'avais établi, convoi par convoi, la liste des matricules attribués aux déportés de France. Mais, plus profond encore en moi, restait vivace le souvenir de la quête que j'avais menée, vingt-cinq ans auparavant, pour retrouver quel avait été le matricule de mon père.
C'était en février 1965. J'étais entré pour la première fois de ma vie dans le monument du Mémorial du Martyr Juif Inconnu, à Paris, rue Geoffroy l'Asnier; un édifice dont j'avais vu poser la première pierre en 1953 et à l'inauguration duquel j'avais assisté en 1956. Le précieux Centre de Documentation Juive Contemporaine est installé au sein de ce Mémorial. Je voulais reconstituer la dernière étape du martyre subi par mon père, arrêté à Nice, le 30 septembre 1943.
Je savais par des témoignages, qu'arrivé à Auschwitz, il avait assommé un kapo qui l'avait frappé et qu'il avait été en représailles envoyé à la mine de Furstengrübbe, où, en moyenne, les hommes devenaient inaptes au travail après six semaines et étaient alors renvoyés aux SS, qui les éliminaient. Je savais aussi par un autre témoin qu'il avait duré à Furstengrübbe jusqu'en été 1944, soit pendant neuf mois, et que, la dernière fois qu'il avait été vu vivant, c'était dans un état de faiblesse extrême en août 1944 à l'infirmerie de Monowitz. Ce numéro matricule devait faire partie de lui intimement, sur sa peau et dans son âme. Combien de fois avait-il dû le répéter à l'appel ou devant un SS ! Combien devait-il haïr ce nombre et avoir pourtant avec lui une relation unique puisque ce nombre n'appartenait qu'à lui, et que lui aussi appartenait à ce nombre. Je ressentais l'ignorance de ce matricule comme une négligence coupable de ma part.
Parti seul pour Auschwitz, j'ai constaté aux archives du Musée d'Etat que les historiens polonais avaient enregistré par erreur l'arrivée de deux convois de Drancy le 30 et le 31 octobre 1943. Selon leurs recherches, 103 femmes et 12 hommes avaient été sélectionnés pour le travail le 30 octobre et le lendemain 272 hommes avaient été sélectionnés à leur tour, arrivés par un autre convoi de Drancy. Je fus en mesure de démontrer que la sélection avait été opérée en deux temps pour ce même convoi du 28 octobre. Ainsi fut réparée une erreur qui était grave puisqu'elle ajoutait un convoi de plus à une liste déjà trop longue.
Quant au matricule de mon père, je me suis acharné à le retrouver et j'y suis finalement parvenu : il s'agissait du numéro 159683. Désormais, il fait partie de ma mémoire, comme si mon père, à travers le temps, me transmettait un message. Cette expérience ainsi que le choc d'une confrontation solitaire par moins 20 C avec le destin juif sur la rampe de Birkenau ont certainement provoqué en moi le déclic qui, bientôt, m'a projeté dans l'action militante et dans la publication d'ouvrages précis sur la Shoah.
Sur Auschwitz, plus particulièrement, après le "Mémorial" de France et celui de Belgique, j'ai retrouvé et publié '"L'Album d'Auschwitz", puis "David Olère, un peintre au Sonderkommando", David Olère, qui ne se représentait jamais dans ses dessins ou dans ses toiles sans son matricule 106144 à son avant-bras gauche. J'ai participé aussi à l'ouvre de Jean-Claude Pressac que j'ai éditée : "The Gaz Chambers at Auschwitz, Technique and Operation". C'est pourquoi je n'ai pas hésité à prendre la responsabilité de publier l'ouvrage de Gilles Cohen.
Ce jeune homme fait partie, en effet, de la troisième génération, celle qui assure le relais de la mémoire vers l'avenir. De sa propre initiative, il a délimité un sujet important et l'a traité avec sérieux, talent et créativité. Dès le début, je l'ai encouragé dans cette voie, et le résultat est une contribution très positive dans un domaine peu traité jusqu'ici (sauf par le regretté Tadeusz Iwaszko, chef des Archives à Auschwitz),
Les Nazis ont voulu déshumaniser les déportés qu'ils épargnaient un temps pour exploiter leur force de travail. Remplacer leur nom par des matricules facilitait leur tâche et correspondait au mépris dont ils n'avaient cessé d'accabler les Juifs. Ne leur avaient-il pas déjà imposé avant la guerre, dans l'Allemagne hitlérienne, de n'utiliser que les prénoms Israël et Sarah ? Dans l'univers concentrationnaire exterminateur, les Nazis ont détruit immédiatement les papiers personnels des Juifs à leur arrivée au camp avant de gazer et de bruler presque aussitôt la grande majorité des arrivants. Ceux-là étaient transformés en cendre; quant aux sélectionnés, ils
étaient transformés en matricules. Ils perdaient leur identité remplacée par ce matricule imprimé non sur du papier mais dans la chair. N'être plus qu'un numéro avant de disparaitre en cendres éparpillées.
A la volonté des Nazis de destruction et d'anéantissement du peuple juif, nous, Juifs, opposons notre volonté de mémoire juive précise et intransigeante. L'ouvrage de Gilles Cohen s'inscrit dans cette tradition. Attaché, comme je le suis, à l'importance de l'image, du dessin et de la photographie dans l'histoire de la Shoah (L'Album d'Auschwitz, L'Album du Struthof, David Olère, 1941 - Préludes à la Solution finale), le travail de Gilles Cohen m'est apparu essentiel, car il s'ajoute à un remarquable travail d'enquêteur parmi les déportés et parmi les documents susceptibles de faire savoir comment furent établis les matricules et comment ils furent tatoués sur les victimes. Photographiés par Gilles Cohen, les bras tatoués des déportés survivants ont, plus encore peut-être que leurs visages vieillis, le pouvoir d'exprimer l'horreur des camps et l'implacable inhumanité à laquelle fut soumis le peuple juif en Europe, il y a un demi-siècle.Réservation
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